Bloc notes de José Frèches
Journées du 15 et du 16 février
Ce bloc notes est consacré au séjour du candidat à la Réunion.
Que les Internautes (de plus en plus nombreux, plus de dix millions de clics et deux millions et demi de vidéos vues depuis l’ouverture de sarkozy.fr) veuillent donc bien me pardonner pour sa mise en ligne tardive, les journées extrêmement chargées passées sur place m’ayant contraint de le rédiger juste avant que nous reprenions l’avion pour la métropole.
15février :
-10 h45. A l’aéroport Gillot, environ 800 réunionnais en liesse attendent l’arrivée du candidat, avec des musiciens et des danseurs. Indescriptible cohue pendant laquelle le nom de Nicolas est scandé par la foule. Un slogan à retenir : « Sakifo c Sarko »…
-12 h. Ambiance nettement plus champêtre dans les serres du Cerf, le centre d’expérimentation et d’amélioration de la canne à sucre réunionnaise dont le ministre de l’Aménagement du Territoire a fait le premier pôle compétitif de l’Outre Mer. Nous visitons les serres où les chercheurs font pousser des plantes qui permettront aux cultivateurs d’avoir de meilleurs rendements. Nicolas pose la première pierre d’un laboratoire d’analyses qui permettra au Cerf de devenir l’un des centres de l’excellence de la canne à sucre. Face aux défis climatiques et démographiques qui nous attendent, l’agriculture doit devenir science et l’île de la Réunion l’un de ses laboratoires.
- 13 h. La préfecture de Saint Denis est sans conteste le plus beau des palais coloniaux. Dans les salons meublés à la créole où l’on imagine sans peine les élégantes faisant tournoyer leurs robes longues pendant les bals, Nicolas Sarkozy reçoit tous les élus de l’île quelles que soient leur étiquette politique. Je prends l’interview de Nassimah Dindar, la pétillante présidente du conseil général. Paul Vergès, le président du conseil régional au physique de vieux sage chinois, est là aussi. Le temps pour Nicolas de saluer la brigade des cuisiniers et des gens de maison de la préfecture, nous repartons pour la technopole Ste Clotilde.
- 15 h. Dans les locaux d’IVC, une entreprise de réalisation de films publicitaires, Nicolas procède à la signature d’une convention qui va permettre aux réunionnais de bénéficier d’une baisse des tarifs d’accès à Internet. Le désenclavement numérique est un point clé pour le futur de l’île. Les fournisseurs d’accès à Internet sont tous là. Ils s’engagent à répercuter la baisse des tarifs (-20% au 01/0107 et la même baisse dans un an) consentis par France Télécom dont le représentant a fait le voyage. L’Etat, par sa subvention, a fait son devoir, il attend que les opérateurs fassent le leur.
- 16 h 30. Al’hôtel de Région, les petits plats ont été mis dans les grands pour la signature du contrat de plan Etat, Région, Département. Pour le sénateur Vergès, dont le discours improvisé témoigne de l’imprégnation d’une réelle vision pour sa terre natale, il s’agit d’une journée historique. Jamais la convergence de vues ne m’est apparue aussi grande entre le fondateur du parti communiste réunionnais et le candidat de l’UMP. Des pages politiques se tournent. Les défis pour les générations futures, qui s’annoncent nombreux, obligent à se rassembler pour bien préparer l’avenir. La Réunion, que certains, hier encore, qualifiaient de « confetti de l’Empire », est en passe de devenir un porte-avions technologique croisant au large de l’Afrique et de l’Asie, deux continents où l’histoire du monde de demain se construit. Avec son million d’habitants en 2020 et son taux de croissance économique de 5% par an, la Réunion pourrait bien devenir un petit « dragon » de l’océan indien. Nous délaissons le buffet pour suivre le candidat dont la journée n’est pas terminée.
- 19 h. Nicolas est l’invité d’Antenne Réunion, la télévision privée réunionnaise qui a le vent en poupe. Je filme son passage au journal. Il est face à moi, de profil, concentré. Questions réponses avec des Réunionnais, pris dans la rue. Les préoccupations des gens concernent le logement, le RMI, le sur-salaire des fonctionnaires qui ont pris leur retraite Outre Mer.
- 19 h 30. Près de 6000 supporters attendent Nicolas au parc des expositions de Saint Denis. L’ambiance –très populaire- est survoltée. Discours sur la démocratie irréprochable, l’ouverture, la valeur du travail, la contrepartie à l’assistance. La chaleur ambiante est aussi intense que l’émotion. Pendant les dix dernières minutes, Nicolas improvise sur la France debout, sur le besoin d’Outre Mer de la Métropole, sur la nécessité de demander une activité à celui qui touche les minima sociaux, sur les vertus de l’école et la place centrale de l’éducation. Les formules font mouche. L’assistance ovationne. La musique de Nicolas est la bonne.
- 21 h 30. Nous dînons autour du candidat à la terrasse de l’hôtel Creolia. Une petite brise maritime rafraîchit la nuit. Demain, la campagne continue. La première journée du séjour réunionnais s’achève. C’est une marche supplémentaire de l’escalier que gravit Nicolas, jour après jour, qui a été franchie. J’ai fait le plein d’images, en espérant que les visiteurs de sarkozy.fr les apprécieront. Nous tâcherons de les mettre en ligne dès ce week-end.
16 février.
- 9 h 30. En tant que ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy assiste à la cérémonie en mémoire des gendarmes morts en service au cours de l’année 2006. Ils sont 12 à avoir péri, le plus souvent dans des accidents de la route causés par des conducteurs irresponsables, mais aussi en montagne, en portant secours à autrui. Le major général (n°2) de la gendarmerie est là. Au même moment, dans toute les préfectures de France, la même cérémonie a lieu. La République est bel et bien « une et indivisible ».
- 11 h. Accueil coloré et musical par la population de Saint Paul, la deuxième ville de l’île, qui compte cent mille habitants. Nous allons en mairie où Nicolas prononce quelques mots devant la foule en liesse. Il flotte dans l’air un parfum bon enfant. Chacun agite son petit drapeau tricolore en souriant. Au bout de la rue, sous un soleil accablant, s’étend le grand marché qui a lieu tous les vendredis. Des groupes de musiciens et de gymnastes d’origine africaine, indienne et créole exécutent leurs figures et battent la mesure, sur le rythme endiablé des musiques du pourtour de l’océan indien. Une campagne présidentielle doit aussi savoir être joyeuse.
- 12 h. Halte à l’hôtel Le Saint Alexis de Boucan Canot. Baignade et repos pour la délégation. Les uns se baignent dans les rouleaux de l’océan, les autres dans la belle piscine autour de laquelle a été construit l’établissement.
- 14 h. Visite du chantier de la route des Tamarins. Il s’agit de créer un viaduc qui permettra aux voitures d’éviter les embouteillages d’une route en lacets qui surplombe Saint Paul et constitue aujourd’hui le seul passage vers la vallée suivante. A la Réunion, la montagne est toujours présente, ce qui rend la circulation automobile plutôt malaisée. Paul Vergès est encore là, puisqu’il s’agit d’un chantier financé au titre du contrat de plan Etat-Région.
- 15 h. Nous nous arrêtons sur la nationale n°1, dite route du littoral, à l’endroit précis où, il y a environ un an, un énorme morceau de falaise s’est détaché, écrasant plusieurs véhicules et semant la mort, non sans obstruer la circulation sur cette route essentielle mais très dangereuse en raison de son surplomb rocheux qui s’effrite régulièrement en raison des pluies. Successions de chantiers titanesques, où d’immenses filets sont posés sur la falaise, grâce à des ouvriers alpinistes et des hélicoptères. La direction départementale de l’équipement de la Réunion a du pain sur la planche.
- 16h30. Enregistrement à RFO de l’émission de 19 heures. Nicolas veut faire de la Réunion un modèle de développement économique. S’il est élu président de la République, son premier voyage Outre-Mer sera pour notre île de l’océan indien. Je prends l’interview d’un jeune belge stagiaire à la radio publique et qui a réussi à arracher à Nicolas quelques mots à l’hôtel Saint Alexis.
- 17h15. Je pars faire un footing avec Nicolas et Laurent Wauquiez, le benjamin de l’Assemblée Nationale, un jeune député passionné par le contact avec les autres. Le candidat pratique régulièrement ce sport, pour se laver l’esprit et se détendre. Nous descendons vers la mer. La course va durer une bonne heure et quart, à un rythme soutenu. Nicolas cale la durée de ses footings sur celle de ses discours. Il fait 38° et un vent chaud souffle de face sur le chemin du retour. A voir sur NSTV. De nombreux joggers abordent le candidat pour le féliciter et l’encourager. Le moment que je retiendrai est celui où un père demande à Nicolas ce qu’il compte proposer pour sa campagne pour ses deux filles malentendantes. « Quelles aillent à l’école comme les autres enfants ! » répond-t-il illico sous les yeux ébahis des deux fillettes qui ne s’attendaient pas à croiser sur le chemin du bord de mer celui pour qui la probabilité est de plus en plus forte de devenir le Président de notre République…
José Frèches
D'après: http://www.sarkozy.fr/news/index.php?lang=fr&id=102
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